Mérite Maritime et médaille d'Honneur des marins
Avec une flotte de 50 000 navires et un fret de 8 milliards de tonnes, 80 % des échanges mondiaux transitent par les océans du globe. Le transport maritime se développe et poursuit l’objectif de diminuer son empreinte carbone, bien qu'elle soit déjà la plus faible à la tonne transportée en comparaison des transports terrestres et aériens. L'observation de la gamme des moteurs disponibles sur le marché, leurs caractéristiques, témoignent d'une recherche permanente afin d'optimiser l'entretien, la puissance, la consommation, les rejets de CO2 et de particules fines comme le garanti par exemple, la norme IMO Tier III.
Dans la course au gigantisme des navires de commerce, l’exemple du porte-container Emma Maersk est édifiant. D'une longueur de 400 mètres, chargeant jusqu'à 11000 containers, ce navire peut atteindre une vitesse de 31 nœuds soit 57,4 km/h grâce à son moteur cathédrale. Le plus gros moteur thermique au monde de marque Wärtsilä RJ flex 96 C, 2300 tonnes, plus de 27 mètres de long sur 13 m de hauteur, délivre grâce à ses 14 cylindres en ligne, 109000 chevaux vapeur à 102 tours minutes. Particulièrement sobre, cette mécanique thermique à explosion de 25480 litres de cylindrée, 2 temps à injection directe Common rail et suralimentée par turbo-compresseur, garantit une excellente combustion. Il ne fume donc pas quelque soit le régime moteur.
La recherche de sobriété énergétique pour les différents types de navires utilisés par le trafic maritime mondial, passe aussi par la diversité des modes de propulsion, thermique, électrique, GNL ou vélique. Les solutions hybrides par aile volante, sont aujourd'hui des axes de recherches et développement mis en œuvre du pétrolier au porte-container au navire de transport passagers ou au cargo.
A l'opposé du gigantisme, l'exemple des cargos à voiles est intéressant. Les commandes de cargos hybrides à voiles et moteurs se développent. Créée en 2009 dans le Finistère, TOWT Transoceanic Wind Transport' « utilise la force du vent pour dessiner les contours d’une logistique maritime sobre en carbone ». Le développement du fret maritime passe par la navigation décarbonnée. Ainsi, le chantier naval Piriou à Concarneau dans le Finistère, annonce-t-il les commandes de deux unités de 81 mètres.
Caractéristiques principales :
Coque / superstructure : Acier /aluminium Longueur de coque 69,00 m, HT: 81,00m Largeur: 11,90 m Tirant d’eau en charge.(sous quille) 6,00m Tirant d’air. 64,00 m
Capacité fret : 1100 tonnes en vrac palettes + 135 barriques de 225 litres de vins ou spiritueux.
Propulsion vélique : Gréement goélette Marconi avec trois étages de barre de flèches 2500 m2 sur 5 voiles : 1 génois à enrouleur, 2 Grandes voiles et deux focs gréés sur bômes
Propulsion moteur : 2 x 600 ch vapeur 2x422kWm à 1790 tr/min 1 propulseur d’étrave 2 Groupes électrogènes pour Grues pour cales à palettes 2 x 7.5 t à 4.5m
Equipage : 7 à 12 personnes Accueil passagers 12 personnes (6 cabines doubles).
Vitesse d'exploitation : 10,5 nœuds et maximum sous voile supérieure à 16 noeuds.
A l'origine d'une levée de fonds importante, auprès d'acteurs économiques, TOWT commande un deuxième cargo voile identique au chantier Piriou. Le premier navire commandé début 2022 sera livré à l'été 2023. Sa construction sur le site Piriou de Giurgiu (Roumanie) va démarrer avant de rejoindre le chantier de Concarneau l’été prochain pour son armement. La construction du second débutera également dans quelques mois, pour une livraison au printemps 2024. Les deux voiliers cargo navigueront « 90 à 95 % du temps à la voile », selon Guillaume Le Grand, président et cofondateur de Towt. Conçu pour naviguer à la voile 320 jours par an, le navire peut aussi fonctionner en mode Hybride avec un ou deux moteurs afin d'assurer, en cas de manque de vent, une vitesse d'exploitation de 10,5 nœuds. D’ici 2025, TOWT a pour objectif d'économiser 9 600 tonnes d'émissions de CO2 par an au départ et à l’arrivée du Havre et d’atteindre le volume de 72 000 tonnes de marchandises en transport bas-carbone.
L’empreinte carbone du voilier cargo est inférieure à 2g/km/T transportée pour une route transatlantique.
En comparaison selon l'ADEME, l'empreinte carbone d'un porte conteneur est de : 20,2g/km/T transportée pour un navire entre 1150 et 3500 EVP*.
*1 EVP correspond à 1 conteneur de 20 pieds de long, 8 pieds de large et 9.5 pieds de haut soit 6,096 mètres x 2,438 m sur 2,7 m de haut.
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